MOT DU PRÉSIDENT

29 août 2018 par Éric Blackburn

 

Apprendre

 

Depuis quelque temps déjà, nos organisations se sont inscrites dans des démarches collaboratives où l’apprentissage est au cœur de chacune des décisions qui sont prises tant sur les plans pédagogique qu’administratif.  Nous collaborons à redéfinir chacun des mots de chacun de nos choix en nous souciant des apprentissages qui devraient être réalisés dans chacune de nos organisations afin de contribuer, encore et toujours plus, à une amélioration substantielle de la réussite de nos élèves.  Cette réussite, orientée par les plans d’engagement vers la réussite et actualisée à l’intérieur des projets éducatifs de nos écoles et nos centres, se traduit par des choix locaux qui correspondent plus que jamais aux réels besoins de nos élèves.

 

Ensemble, nous avons aussi échangé sur les voies à emprunter pour mieux apprendre et pour mieux réussir.  Nous avons, avec nos équipes respectives, convenu de ressources qui seraient nécessaires pour atteindre nos objectifs d’amélioration et nous nous sommes donné les moyens de nos ambitions pour y parvenir.  Le contexte n’a pas été facile, sur tous les plans.  On en conviendra.  Les vents ont soufflé de toutes parts, ébranlant au passage nos structures politiques, administratives et pédagogiques.  Au cœur de toute cette tourmente, nous avons toutefois su maintenir l’élève au centre de nos décisions et les résultats sont au rendez-vous.  Davantage d’élèves réussissent plus, davantage d’élèves réussissent mieux.

Permettez-moi donc de rappeler à notre mémoire des éléments qui font la différence :

–          D’abord, il faut repenser nos organisations en nous assurant de revoir les relations entre chacune des composantes du système et ainsi assurer une meilleure réponse aux besoins des élèves.  De plus,  il faut identifier les compétences à développer chez les divers acteurs, celles qui feront la différence au quotidien.  Non seulement il faut les identifier, mais il est essentiel d’en avoir la maîtrise.   Pour de meilleurs résultats!  Encore plus, il faut explorer les sentiers de la compréhension que nous avons de nos environnements, de ce que nous sommes, de ce que nous souhaitons devenir, de ce que nous devrions devenir… Nous nous devons d’être mieux harmonisés.  La cohérence comme le sens doivent s’installer davantage à l’intérieur de nos actions quotidiennes.

 

–          Aussi, forts de nouveaux grands projets éducatifs, nos PEVR, nous jouissons fort probablement tous d’une vision mieux partagée de ce que nous souhaitons de meilleur pour nos élèves, pour les acteurs de nos organisations et pour ceux qui gravitent autour d’elles.   Nous pouvons ainsi souhaiter le meilleur pour nos organisations afin d’assurer la pérennité des succès qui s’additionnent au quotidien et qui font la fierté de ce que vous êtes, la fierté de ce que nous sommes.

 

–         Un autre élément, non le moindre, doit aussi mieux définir ceque nous sommes, ce que sont nos organisations.  Travailler ensemble.  Il est prouvé que lorsque les équipes sont réellement capables de travailler ensemble, donc de collaborer, chaque personne se développe plus qu’elle n’aurait pu ou su le faire individuellement.  Il faut prendre le temps de s’écouter, de dialoguer, de se comprendre, de s’entendre. Le dialogue doit mieux grandir au sein de nos diverses communautés d’apprentissage.  Avec ça on peut prétendre être inscrits au chapitre des organisations qui apprennent de ce qu’elles sont, de ce qu’elles font, parce qu’elles sont convaincues qu’elles peuvent devenir meilleures.  Et cela, ça n’a pas de fin.  Croyez-moi!  C’est pourquoi c’est difficile, ardu, complexe,….. il y a toujours place à l’amélioration et nous le savons.

Pour la présente année, nous devons maintenir notre engagement à réinvestir là où ça compte vraiment.  Le développement des compétences de l’ensemble de notre personnel doit demeurer au cœur de nos actions.  Mais pas n’importe lesquelles, les compétences essentielles à développer par tous pour que les services rendus soient les meilleurs et que les résultats, autant pédagogiques qu’administratifs, le soient aussi.

La mise en œuvre d’un pareil chantier doit être assurée par nous les directions générales, pour nous.   Nous devons valoriser le talent de ceux et celles qui sont les meilleurs, leur assurer notre collaboration, ils deviendront ainsi  les leaders du développement des expertises et de nos organisations.  Il doit en être ainsi dans un contexte où nous assistons à des mouvements de personnel sans précédent.  Des promotions, des mutations, des départs à la retraite, des retraites progressives, des allégements de tâche… il devient très difficile de pallier la situation, mais nous saurons relever le défi.  Et c’est ensemble que nous réussirons.  Encore, nous devons maintenir notre engagement à faire le meilleur de ce qui doit être fait, et à nous donner les moyens de nos ambitions.  Nos bottines doivent suivre nos babines.  Si nous souhaitons apprendre, c’est comme ça que nous y arriverons.

Je termine en vous partageant quelque chose d’important.  Le 9 août dernier, à la Basilique Marie-Reine-du-Monde, étaient célébrées les funérailles nationales de monsieur Paul-Gérin-Lajoie.  Lors de cet événement, nombreux ont été les témoignages pour ce grand homme, créateur du Ministère de l’Éducation, ardent défendeur de la langue française et de l’intérêt des enfants et des actions à mettre en œuvre pour assurer le développement de leur plein potentiel.  M. Gérin-Lajoie savait que ce n’était que par l’éducation universelle et accessible à tous qu’on pouvait aspirer à un monde meilleur.  Et cette éducation passait indiscutablement par l’apprentissage de la langue afin d’en maîtriser toutes les subtilités et ainsi, ouvrir toutes les portes à ce monde meilleur.  L’un deux, Yves Duteil, nous a offert une chanson qu’il avait composée intitulée Apprendre.  Les paroles décrivent l’importance de lire, écrire, compter, comprendre, mémoriser — le message qui résume le mieux la mission que s’était donnée l’ex-ministre Paul Gérin-Lajoie.

  1. Duteil nous a d’ailleurs confié que c’est M. Gérin-Lajoie lui-même qui lui avait demandé d’écrire cette chanson, lors d’un entretien avec lui, jadis, qui devait durer 30 minutes et qui avait duré plus de trois heures. 

Voici donc cette chanson, en guise d’introduction à notre nouvelle année. 

https://www.youtube.com/watch?v=F7SsvPhzHx0

Bonne année scolaire !

 

Éric Blackburn