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« Le ministre gagnerait à faire appel à l’expertise des directions générales » affirme le président de l’ADIGECS

Posted on: novembre 19th, 2014 by Michel Bernard

Apprenant par la voie des médias que le gouvernement souhaite réduire de près de 50 % le nombre de commissions scolaires, l’ADIGECS s’explique mal pourquoi le ministre Bolduc n’a pas encore consulté les directions générales des commissions scolaires dans cette délicate opération de restructuration du palier intermédiaire entre les établissements et le Ministère.

Lire le communiqué de presse >>>

 

Lettre au ministre Bolduc

Posted on: novembre 13th, 2014 by Michel Bernard

Dans une lettre expédiée aujourd’hui au ministre de l’Éducation, M. Yves Bolduc, le président de l’ADIGECS, M. Raynald Thibeault, demande à le rencontrer afin de discuter des diverses hypothèses mises de l’avant quant à la restructuration des commissions scolaires à la suite les élections du 2 novembre.

« Mais puisque le train semble bel et bien parti pour une restructuration en profondeur et que nous craignons que des gestes rapides puissent engendrer des effets collatéraux sérieux, il reste à souhaiter que vous nous consultiez en amont et mettiez à profit l’expertise des directions générales des commissions scolaires dans cette délicate opération de restructuration du palier intermédiaire entre les établissements et le Ministère » écrit notamment le président de l’ADIGECS.

Prendre connaissance de la lettre »»

Avis à la Commission de révision permanente des programmes

Posted on: octobre 29th, 2014 by Michel Bernard

Dans l’avis qu’elle a soumis à la Commission de révision permanente des programmes, l’ADIGECS propose des mesures d’allègement du système et de réduction des coûts. Elle y procède à une analyse critique de quelques propositions qui circulent sur la place publique.

Tout au long du document transparaît le souci de l’Association et de ses membres de s’assurer que les structures, les encadrements et les programmes mis en place favorisent la réussite des élèves en plus grand nombre dans un esprit de saine gestion et d’utilisation efficiente des fonds publics.

ENTENTE DE 8 ANS ENTRE L’ADIGECS ET LA FONDATION LUCIE ET ANDRÉ CHAGNON

Posted on: octobre 8th, 2014 by Michel Bernard

UNE VRAIE BONNE NOUVELLE

J’ai le très grand plaisir, tout particulièrement dans le contexte actuel, d’annoncer qu’une entente est intervenue entre l’ADIGECS et la Fondation Lucie et André Chagnon. Cette fondation soutiendra effectivement l’ADIGECS au cours des huit prochaines années dans la réalisation de projets ayant un impact attendu sur la réussite et la persévérance des élèves. Il faut y voir, à tout considérer, une reconnaissance affirmée de l’expertise et du rôle moteur que jouent les directions générales et les directions générales adjointes au sein de leur organisation.

Développer l’expertise des milieux

L’entente comporte un axe majeur qui vise à développer l’expertise des milieux qui ont fait le choix de se centrer sur la réussite éducative de tous leurs élèves. Il s’articule en cinq mesures :

  1. Appuyer la mise en place de communautés de pratique de directions générales de commissions scolaires axées sur le rehaussement des apprentissages et de la réussite scolaire de tous les élèves;
  2. Appuyer la mise en place de communautés de pratique pour les directions d’établissement des commissions scolaires participantes afin de rehausser leur expertise professionnelle et leur direction pédagogique et de gestion;
  3. Appuyer la mise en place de cultures et de pratiques collaboratives comme des communautés d’apprentissage professionnelles;
  4. Créer un réseau d’écoles de référence qui présentent une amélioration démontrée de l’apprentissage et de la réussite de leurs élèves par la mise en place de pratiques pédagogiques probantes et de mesures collaboratives de développement professionnel;
  5. Appuyer la participation des membres de communautés d’apprentissage professionnelles ou de groupes de développement professionnel collectifs à des conférences et à des initiatives de visibilité.

Diffuser des pratiques pédagogiques probantes

L’axe deux vient appuyer le développement du premier axe par la diffusion de pratiques pédagogiques probantes dans les milieux scolaires québécois. Il se déploie en deux mesures:

  1. Créer des partenariats avec des organisations qui assurent le transfert des connaissances et des savoir-faire en lien avec le rehaussement de la réussite des élèves des écoles publiques;
  2. Financer une collection d’écrits probants en matière de réussite des élèves et de direction éducatives.

Développer un réseau d’expertise

L’axe trois vise à susciter le développement d’un réseau d’expertise québécoise en ce qui concerne le rôle de la direction scolaire en lien avec l’amélioration des apprentissages et la réussite scolaire des jeunes.

Le projet s’appuie sur un engagement volontaire des participants provenant des différentes régions du Québec. Il se déploie par le développement des expertises professionnelles des gestionnaires et des enseignants et la mise en place de cultures collaboratives au sein des équipes-écoles. La rétroaction sur les pratiques d’enseignement comme outil principal de développement professionnel et l’utilisation des résultats des élèves pour renforcer leurs apprentissages et leur réussite scolaire seront deux moyens privilégiés.

Par ailleurs, pour avoir accès aux ressources du projet, les membres de la direction générale d’une commission scolaire se joignent volontairement à une communauté de pratique, et ce pour plusieurs années. Ils prennent l’engagement d’assurer la mise en œuvre de pratiques collaboratives pour améliorer l’apprentissage et la réussite des jeunes dans leur organisation.

Le projet a démarré

Le projet est déjà en marche, deux communautés de pratiques sont en organisation. Les prochaines étapes viseront à conclure l’entente de partenariat entre l’ADIGECS et la Fondation Lucie et André Chagnon pour assurer le déploiement de l’entente parmi les commissions scolaires intéressées.

Ce faisant, il est intéressant de souligner que de l’avis du Dr Michael Fullan, l’investissement le plus rentable pour apporter des changements durables en ce qui concerne le renforcement des apprentissages et de la réussite scolaire des jeunes est celui réalisé auprès des directions générales de commissions scolaires. Déployée avec expertise, la direction pédagogique des DG et DGA peut amener des changements observables après trois ans, mais il faut plus de cinq ans pour ancrer les changements dans la pratique quotidienne des employés ainsi que renforcer les apprentissages et la réussite des élèves.

Ainsi donc, les membres de l’ADIGECS qui souhaitent participer à une communauté de pratique peuvent contacter monsieur Claude Saint-Cyr à l’adresse suivante : stcyrc@videotron.ca

Signature RT-petit

Parole aux membres

Posted on: octobre 8th, 2014 by Michel Bernard

Nous publions le texte de Gérard Tousignant paru aujourd’hui dans la page Débats du journal La Presse. Gérard Tousignant est directeur général du Centre d’élaboration des moyens d’enseignement du Québec. Il a été directeur général de la Commission scolaire de l’Estrie puis de la Commission scolaire intégrée de Coaticook de 1972 à 1995.

Dans le débat actuel sur le financement du réseau public d’éducation et sur le rôle des commissions scolaires, peu de nos collègues retraités prennent la parole. Leur expérience et leur expertise pourraient certes apporter un éclairage sur les différentes dimensions de la situation et contribuer à situer le débat dans une plus juste perspective. Souhaitons que la contribution de M. Tousignant soit suivie de nombreuses autres.

 

Où s’en va le gouvernement?

Premier constat, il y a, pour le moins, apparence de contradiction entre le discours et les décisions. D’une part, le gouvernement dit haut et fort que l’Éducation est une priorité et, d’autre part, il impose des compressions tous azimuts au réseau d’éducation.

Concernant les commissions scolaires, une autre confusion est notée lorsque le ministre de l’Éducation pose comme prémisse que le nombre d’électeurs qui exerceront leur droit de vote déterminera si les commissions scolaires resteront en place ou si elles seront abolies.

Première clarification, les commissions scolaires ne sont pas formées que des commissaires élus, elles comptent des administrateurs pédagogiques, des professionnels, du personnel de soutien et autres. En outre, le rôle des commissions scolaires ne se limite pas à gérer le transport scolaire et les équipements. En cette matière, il est étonnant d’observer que nos politiciens semblent ignorer le rôle de planification, d’organisation et de soutien que les commissions scolaires jouent auprès des écoles.

Deuxième clarification, les commissions scolaires assument la responsabilité de l’École publique. Elles sont les gardiennes du principe fondateur de la réforme en éducation, à savoir l’accessibilité pour tous à l’éducation sans égard à la provenance sociale et au statut économique des élèves.

Troisième clarification, les commissions scolaires constituent des instances permettant aux collectivités locales d’influencer les décisions en matière d’éducation par le vote, bien sûr, mais également par la présence des comités de parents, des conseils d’établissement et autres.

Il y a lieu de s’inquiéter du mouvement de centralisation amorcé par le Gouvernement notamment dans les services sociaux et de santé. Et par les interventions ad hoc du premier ministre et du ministre, il semble bien que le réseau d’éducation risque de se voir imposer un modèle de même nature. Il apparaît pertinent de rappeler qu’au moment de la réforme de l’éducation dans les années 1960, les instances centrales étaient omniprésentes dans les décisions. Les auteurs de la réforme ont voulu démocratiser le système d’éducation en partageant les responsabilités avec les instances locales, notamment les commissions scolaires, en leur accordant des marges de manœuvre dans les prises de décision pour les adapter aux réalités locales.

Le gouvernement fait fausse route en voulant dicter, à partir de Québec, la nature des décisions dans un contexte de compressions. En cette matière, le gouvernement devrait se limiter à préciser les enveloppes budgétaires qu’il met à la disposition des instances locales laissant à celles-ci la prérogative d’interagir avec leur milieu concernant les choix en matière de services prioritaires aux élèves. Ce faisant, le gouvernement donnerait une nouvelle dimension aux élections scolaires.

 Gérard Tousignant 

 

SAUVEGARDER UN RÉSEAU FRAGILISÉ

Posted on: août 27th, 2014 by Michel Bernard

C’est  un lieu commun que de dire au début de chaque nouvelle année scolaire qu’elle apportera son lot de nouveaux défis à relever et d’obstacles à surmonter avec, dans la lorgnette, des événements qui ne manqueront pas de générer des surprises. 2014-2015 n’y fait pas exception.

Il faut bien e constater : les compressions budgétaires des quatre dernières années ont fragilisé le réseau public d’éducation et l’ADIGECS doit contribuer à sa sauvegarde en demeurant un interlocuteur de premier plan, un partenaire incontournable pour assurer le fonctionnement et le développement du réseau et le maintien de son intégrité.

Intervenir sur les enjeux et influencer les décisions

Au sein des instances auxquelles elle participe, l’ADIGECS cherchera à influencer les orientations et les décisions touchant les grands enjeux du réseau en s’appuyant sur l’expertise administrative et pédagogique des directions générales. Ce qui passe par une concertation la plus étroite possible avec le bureau du sous-ministre et par une contribution significative de nos quelque 80 représentants à la quarantaine de comités du MÉLS. Avant la fin de 2014, l’ADIGECS présentera les résultats d’une analyse de l’environnement administratif et budgétaire des commissions scolaires. L’inventaire qui sera réalisé par François Labbé, directeur général retraité de la Commission scolaires des Bois-Francs avec la collaboration de diverses ressources du réseau, dressera un portrait des impacts concrets des compressions budgétaires sur la réalisation de la mission éducative et les services aux élèves.

L’ADIGECS prendra une part active aux discussions sur les suites à donner au rapport du groupe d’experts et sur celui de la firme RCGT sur les meilleures pratiques tout comme elle se fera entendre de la Commission sur la révision des programmes qui portera son regard sur le rôle, les mandats et la gouvernance des commissions scolaires. Nous chercherons également à nous assurer de l’allègement des processus de contrôle et de reddition de comptes dans la foulée du regroupement des mesures ciblées. Nous suivrons aussi avec attention le déroulement des négociations  dans le secteur public.

Contribuer au développement du réseau

Comme au cours des dernières années, nous exercerons une veille attentive sur l’implantation des maternelles quatre ans, l’enseignement intensif de l’anglais et sur l’utilisation des nouvelles technologies tout comme sur la préservation de la qualité des services, en particulier ceux pour les élèves HDAA. Nos efforts porteront également sur l’affirmation de l’expertise et des responsabilités des commissions scolaires en matière de formation professionnelle.

Par ailleurs, en novembre, se tiendront les premières élections scolaires depuis sept ans. Le renouvellement prévisible du personnel politique des conseils des commissaires, mais surtout les nouvelles règles de gouvernance génèreront un changement de dynamique au sein des conseils et dans les relations avec la direction générale. Il s’agit là d’une préoccupation partagée par les membres auquel l’ADIGECS veut répondre par une deuxième formation en septembre et par un soutien selon les besoins qui seront exprimés.

Serrer les rangs

On le voit les défis ne manquent pas et leur ampleur exigent de nous que nous maintenions à jour notre expertise et que nous nous assurions de notre développement professionnel. C’est dans cette perspective que se déploiera un projet pilote portant sur la création de communautés d’analyse de pratique. Cette initiative réalisée en collaboration avec la Fondation Lucie et André Chagnon, vise à permettre aux  membres de l’ADIGECS de partager leurs connaissances et leur expérience et de développer leur expertise en matière de persévérance scolaire. Claude St-Cyr, directeur général retraité de la Commission scolaire de la Région-de-Sherbrooke coordonne le projet qui, après la phase expérimentale des prochains mois, sera rapidement offert aux membres qui voudront y participer.

Parce que l’ADIGECS est une petite organisation de quelque 150 membres et que ceux-ci se retrouvent seuls ou en nombre restreint au sein de leur organisation, la solidarité, le partage et l’entraide sont des éléments essentiels à la vitalité et au dynamisme de notre association. Si la transmission de l’information de la présidence vers les membres est fréquente et abondante, nous souhaitons par contre améliorer la rétroaction des directions générales aux informations, aux prises de position de l’association et aux décisions. C’est dans cette perspective que nous amorcerons dès cet automne une réflexion en profondeur sur la tenue des congrès et colloques de l’ADIGECS.

On le voit le travail ne manquera pas. Mais je crois fermement que dans un climat de respect et de collaboration avec nos partenaires et collectivement, avec détermination, cohésion et ouverture, nous pouvons faire une différence. Signature RT-petit

 

 

L’ADIGECS et la FCSQ dénoncent les nouvelles compressions

Posted on: juillet 2nd, 2014 by Michel Bernard

L’ADIGECS et la FCSQ déplorent que le gouvernement ne reconnaisse aucunement les efforts déployés par les commissions scolaires pour absorber les compressions de 643 M$ depuis 2010 et elles dénoncent la décision de les soumettre à de nouvelles compressions de 160 M$.  

Il est urgent que l’État préserve une de ses missions principales : l’éducation publique. Pour ce faire, il doit assurer un financement adéquat du réseau public de l’éducation préscolaire, primaire et secondaire afin de protéger la qualité des services éducatifs et garantir l’égalité des chances pour tous les élèves du Québec. C’est pourquoi le gouvernement ne doit exiger aucun effort supplémentaire des commissions scolaires pour le retour à l’équilibre budgétaire.

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Budget Leitäo : les services aux élèves compromis

Posted on: juin 6th, 2014 by Michel Bernard

Suivant le dépôt du budget provincial, les représentants de l’Association des directions générales des commissions scolaires (ADIGECS) ont rencontré les autorités du ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport pour discuter du nouvel effort budgétaire exigé du réseau public d’éducation. « Nous sommes extrêmement inquiets face à ces nouvelles coupures. Comment pouvons-nous, avec des frais administratifs qui représentent moins de 5 % de notre budget, atteindre la cible fixée sans affecter davantage la prestation de services aux élèves? » a déclaré le président de l’ADIGECS, M. Raynald Thibeault.

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Les commissions scolaires maitres d’oeuvre du plan d’optimisation en FP

Posted on: janvier 31st, 2014 by Michel Bernard

Le 4 décembre dernier, la TRÉAQFP a organisé un forum sur la formation professionnelle à Québec. Normand Lessard, directeur général de la Commission scolaire de la Beauce-Etchemin, Camil Turmel, directeur général de la Commission scolaire  des Appalaches et Éric Blackburn, directeur général de la Commission scolaire des Hautes-Rivières ont pris une part active aux échanges. Ils ont  particulièrement insisté sur le rôle déterminant que les commissions scolaires ont joué dans le développement de la formation professionnelle, rôle qu’elles continuent à assumer de façon responsable et efficace et qui devra encore être le leur pour assurer kl’avenir de ce secteur de formation.

Nous publions ci-dessous l’allocution prononcée par M. Éric Blackburn à cette occasion.

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ALLOCUTION DE M. ÉRIC BLACKBURN

LORS DU FORUM SUR LA FORMATION PROFESSIONNELLE

ORGANISÉ PAR LA TRÉAQFP

QUÉBEC, 4 DÉCEMBRE 2013

 

C’est d’abord un plaisir d’être avec vous ce soir, plaisir doublé du fait de ma contribution à votre réflexion nécessaire, eu égard aux enjeux et défis inhérents à la formation professionnelle. Depuis plusieurs années déjà, le milieu de l’Éducation, dont nous sommes, travaille très fort pour redonner à la formation professionnelle ses lettres de noblesse. On le sait tous, du moins je l’espère, la formation professionnelle est une première porte d’entrée pour nos élèves afin d’accéder au marché du travail, et la formation qui y est offerte, disons-le haut et fort, est de très grande qualité. Longtemps perçue comme une formation de deuxième ordre, la formation professionnelle a assez souffert!   Nos élèves y retrouvent une formation de première qualité au sortir de laquelle des emplois enviables, assortis de conditions de travail reconnues, les attendent.

D’abord, elle est une réponse immédiate aux intérêts et aspirations personnels et professionnels de nos élèves, la mission première à laquelle nous devons répondre. Elle est ensuite une excellente option pour répondre aux besoins toujours grandissants de main-d’œuvre qualifiée, non seulement au Québec, mais dans le monde entier.

–          Suffit-il de rappeler combien d’étudiants étrangers retrouvent aujourd’hui en formation professionnelle réponse à leurs besoins de formation?

–          Suffit-il de rappeler la très grande capacité d’adaptation de notre réseau à rendre disponible aux entreprises et aux personnes toute notre expertise développée, nos ressources et nos infrastructures?

–          Suffit-il de rappeler les efforts déployés par les acteurs du système pour rendre accessible le plus grand nombre possible de programmes sur l’ensemble du territoire du Québec?

–          Suffit-il de rappeler la contribution importante de la formation professionnelle à l’augmentation substantielle des taux de diplomation et à la diminution accrue des taux de décrochage… pour qu’on lui reconnaisse toute son importance dans le développement de la main d’œuvre certes, mais également pour le développement du Québec… pour qu’on lui accorde tous les crédits nécessaires à son actualisation et à son déploiement sur l’ensemble de notre territoire?

En mai 2011, le MELS déposait son plan d’optimisation des programmes d’études professionnelles et techniques. La situation des finances publiques, l’augmentation importante du nombre de personnes prenant leur retraite, la décroissance démographique, les besoins de main-d’œuvre qualifiée, les nouvelles fonctions de travail… la table était mise pour mettre à jour non seulement notre carte de formation, mais également les contenus s’y rattachant. Les employeurs sont unanimes, il y a de plus en plus de place pour une main-d’œuvre qualifiée certes, mais aussi pour une main-d’œuvre plus polyvalente. Et nous en sommes. Pour ce faire, du côté des centres de formation, les défis sont importants. Pour répondre à cette réalité, ils doivent faire face à certains défis.   Les changements qui s’imposent d’eux-mêmes ne sont pas toujours en harmonie avec la réalité de tout ce qui touche l’aspect humain de nos organisations. Le perfectionnement actualisé fait défaut, n’est pas toujours disponible, pas toujours adapté. La formation initiale, quant à elle, se pose comme un chantier en soi, à redéfinir.     

Le plan d’optimisation tel que proposé présente donc des défis et enjeux importants, pour le réseau comme pour la formation elle-même. Nous sommes en accord avec un plan d’optimisation, mais nous souhaitons faire partie de la solution et il est nécessaire d’en anticiper les obstacles à sa mise en œuvre et de se rappeler ce qu’est d’abord la formation professionnelle au Québec.

–          La formation professionnelle est une option pour tous les élèves du Québec, un accès direct à un premier diplôme, autant que l’est le DES.

–          La formation professionnelle contribue de façon notable à l’augmentation du niveau de qualification de la population québécoise.

–          La formation professionnelle contribue également à l’augmentation des taux de diplomation et à la diminution des taux de décrochage. Elle fait partie intégrante de nos conventions de gestion, entre autres pour l’augmentation du nombre d’inscriptions des élèves de moins de 20 ans. Rappelons-nous également au passage que plus de 70 % des élèves qui décrochent de l’enseignement collégial reviennent en formation professionnelle.

–          La formation professionnelle doit, dans la mesure du possible, pour cette raison fondamentale, être accessible et disponible sur tout le territoire du Québec et ce, de façon équitable, équité ne rimant pas nécessairement avec égalité, il va de soi.

–          L’accès à la formation initiale (la formation professionnelle en fait partie), le plus près de son domicile, sur l’ensemble du territoire du Québec, est une valeur fondamentale du système public d’éducation.

–          La formation professionnelle est une formation à valeur ajoutée, elle offre une formation qualifiante reconnue par le MELS, et non pas par les établissements, uniformisée et reconnue par tous les employeurs, sur l’ensemble du territoire du Québec, au contraire des AEC.

–          La Commission des partenaires du marché du travail reconnaît l’importance de l’accès à cette formation sur tout le territoire du Québec.

–          Les services aux entreprises mis en place par les commissions scolaires travaillent en complémentarité à la formation professionnelle, pour augmenter les niveaux de qualification de la main-d’œuvre autant en entreprise qu’en établissement, en harmonie avec les programmes de formation reconnus.

–          Emploi-Québec , également, reconnaît la qualité et la pertinence de la formation offerte par les commissions scolaires.

–          Les référentiels en évaluation  contribuent généreusement à assurer une qualité de formation et une uniformité sur l’ensemble du territoire du Québec.

Ses obstacles :

–          Les programmes d’apprentissage en milieu de travail concurrencent directement la formation professionnelle et les règles d’accès au financement excluent les commissions scolaires, pourquoi?

–          Les AEC offerts par l’enseignement collégial concurrencent de façon déloyale les programmes offerts par la formation professionnelle dont ils s’inspirent trop souvent. Pourquoi laisser faire ça? 

–          Les règles de financement des AEC et leur traitement sont inéquitables en comparaison avec celles imposées aux commissions scolaires. Qu’a-t-on fait pour mériter cela?

–          Les règles actuelles de répartition de la carte des enseignements en formation professionnelle compromettent la réponse aux besoins de main-d’œuvre et l’accès à la formation. Quand ferons-nous partie de la solution?

Le réseau de l’Éducation des adultes et de la Formation professionnelle des commissions scolaires est titulaire d’une expertise de longue date. L’histoire  de l’Éducation des adultes, de la formation professionnelle et des services aux entreprises, le réseau  l’a écrite, l’a vécue. Il a des choses à dire qui méritent d’être entendues, mais surtout écoutées. Le plan d’optimisation des programmes, il y croit également, mais pas à n’importe quel prix.   Les choix à faire sont déterminants. Les enjeux sont de taille et les risques de perdre un joyau en éducation sont importants à ce moment-ci de notre histoire.

Je tiens à rappeler encore et toujours notre disponibilité et notre volonté à contribuer à l’amélioration des programmes de formation et à leur mise en œuvre. Je nous rappelle que nous formons, mais surtout que nous qualifions, un nombre important de jeunes et d’adultes, pour qui nous travaillons quotidiennement.   Toutefois, nous avons besoin de savoir de façon claire où nous nous en allons. Les concepts de Sens et de Pertinence sont fondamentaux en éducation comme en gestion. Les élèves en ont besoin pour réussir, les adultes aussi! Savoir où on va afin de comprendre ce que l’on fait est la base de la mobilisation, de la concertation, du succès. 

L’implication des acteurs du milieu est garante d’un avenir prometteur pour la formation professionnelle et la réorganisation de ses programmes. Les commissions scolaires sont branchées sur les milieux et les entreprises leur accordent beaucoup de crédibilité. Elles sont parfaitement conscientes du contexte actuel en éducation et, malgré la direction des vents et leur vitesse, elles ne perdent jamais leur cap. L’optimisation des programmes d’études en formation professionnelle ne réside pas exclusivement dans leur réorganisation. Elle passe d’abord par les ressources humaines qui les font vivre et elles doivent non seulement être écoutées, leurs points de vue et leurs contributions doivent être considérés. 

Bonne réflexion.

Éric Blackburn est directeur général de la Commission scolaire des Hautes Rivières en Montérégie. Il est membre du Conseil d’administration de l’ADIGECS et responsable du dossier de la formation professionnelle et de l’éducation des adultes.

Avis sur le renforcement de l’histoire nationale au primaire et au secondaire

Posted on: janvier 13th, 2014 by Michel Bernard

D’emblée, la Fédération des commissions scolaires du Québec (FCSQ) et l’Association des directions générales des commissions scolaires (ADIGECS) sont d’avis que les objectifs d’éducation à la citoyenneté s’inscrivent dans les visées du programme d’histoire puisqu’ils permettent de préparer l’élève à participer de façon responsable, comme citoyen, à la délibération dans une société démocratique, pluraliste et ouverte sur le monde. L’élève peut alors comprendre le présent avec le regard de l’histoire, et ce, dans une perspective sociale. 

Lire l’avis de la FCSQ et de l’ADIGECS