L’ADIGECS RÉAGIT AUX PROPOS DE LA PREMIÈRE MINISTRE SUR LES COMMISSIONS SCOLAIRES
L’Association des directions générales des commissions scolaires du Québec (ADIGECS) s’est dite surprise des propos de la première ministre à propos des comptes de taxes scolaires. À partir du moment où le gouvernement du Québec a fait connaître ses intentions dans son dernier budget, il était clair qu’il devait s’attendre à une augmentation des comptes de taxes scolaires. Pourquoi la première ministre donne-t-elle ses indications aussi tardivement?
Si la première ministre a bel et bien l’intention de convoquer les commissions scolaires pour une rencontre, l’ADIGECS entend rappeler que nos coûts administratifs se situent sous la barre des
5 % et que nous avons mis l’épaule à la roue pour livrer les compressions qui nous étaient demandées. Même en abolissant tous les centres administratifs des commissions scolaires, on n’arriverait pas à absorber les coupures de 500 M$ que nous a imposées le gouvernement depuis moins de trois ans.
« Au cours des derniers mois, la ministre de l’Éducation nous suggérait de réduire nos dépenses, d’augmenter nos revenus ou de puiser dans nos surplus. Or, il apparaît évident que l’exercice de réduction des dépenses a déjà été mené à plusieurs reprises. Au final, le gouvernement a placé les commissions scolaires devant un choix qui n’en était pas un : il nous a mis devant le fait accompli, avec l’odieux d’augmenter les taxes scolaires pour compenser ce qu’il nous avait déjà coupé de l’autre main. Si la première ministre ne voulait pas qu’on augmente les comptes de taxes scolaires, il aurait fallu que son gouvernement cesse de comprimer ce qui a été compressé à maintes reprises », a réagi le président de l’ADIGECS, M. Raynald Thibeault, précisant que dans cette valse de compressions, les établissements privés ont été à toutes fins pratiques épargnés.
Par ailleurs, l’Association compte rappeler à la première ministre qu’au même moment où l’on demande aux commissions scolaires de couper dans la bureaucratie, le même gouvernement l’alourdit par une reddition de comptes toujours plus lourde et des mandats qui s’ajoutent continuellement. « Nous devons constamment faire plus avec moins. Vient un moment où ce sont les services aux élèves qui doivent malheureusement en écoper », a conclu M. Thibeault.